Le pont des Arts (ou la passerelle des Arts) est un pont traversant la Seine au centre de Paris. Il relie les quais Malaquais et Conti au niveau de l'Institut de France, dans le 6 arrondissement, aux quais François-Mitterrand et du Louvre au niveau de la cour carrée du palais du Louvre (qui s'appelait « palais des Arts » sous le Premier Empire), dans le 1 arrondissement.
Le pont des Arts est inscrit monument historique depuis le 17 mars 1975.
Histoire
Entre 1801 et 1804, une passerelle de neuf arches en fonte réservée aux piétons est construite à l'emplacement de l'actuel pont des Arts : c'est le premier pont métallique de Paris. Cette innovation est due au premier consul Napoléon Bonaparte, suivant une réalisation anglaise. Les ingénieurs Louis-Alexandre de Cessart et Jacques Vincent de Lacroix Dillon conçoivent cette passerelle pour ressembler à un jardin suspendu, avec des arbustes, des bacs de fleurs et des bancs.
Cadenas d'amour
Les parapets grillagés du Pont des Arts sont le support de nombreux cadenas accrochés par des couples : ce sont des cadenas d'amour. Ces cadenas comportent en général des inscriptions faites au marqueur indélébile (voire des inscriptions gravées) mentionnant les prénoms ou les initiales des deux amoureux, la date à laquelle le cadenas a été accroché, et éventuellement un court message.
Cette pratique est apparue sur le Pont des Arts en 2008, et s'est depuis étendue à la Passerelle Léopold-Sédar-Senghor, au Pont de l'Archevêché ainsi qu'à la Passerelle Simone-de-Beauvoir. L'origine de cette pratique est assez floue : elle est apparue en Europe de l'Est dans les années 1980 et 1990, puis s'est propagée en Europe occidentale dans les années 2000. Cette pratique existe également en Chine où des cadenas sont accrochés au sommet d'une montagne sacrée par des jeunes mariés afin que leur union soit heureuse.
Il existe une polémique sur la dégradation du patrimoine engendrée par la présence ces cadenas, ainsi que sur les dommages engendrés par leur poids. Jusqu'alors assez neutre sur le sujet, la Mairie de Paris considère depuis l'été 2013 que l'accumulation des cadenas fragilise les parapets. Elle envisage d'en retirer une partie significative. Parmi les détracteurs de la pratique, certains évaluent le poids total des cadenas à 93 tonnes, et affirment que cette masse serait susceptible de mettre en péril la pérennité de l'ouvrage. Néanmoins, d'autres estimations évaluent le poids des cadenas à 40 tonnes au printemps 2014, et les sources les plus fiables affirment que la structure du pont rend hors de propos l'idée que le pont puisse s'effondrer ou que les parapets trop lourds puissent tomber dans la Seine.
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